Orchestre pour la Paix
L’idée audacieuse de créer un Orchestre pour la Paix, qui rassemblerait un jour des musiciens arabes et israéliens au cœur d’un redoutable conflit, est née dès 1988, lors de récitals que donnait au Moyen-Orient le pianiste Miguel-Angel Estrella.
Sensible aux aspirations qu’il pressentait chez ces musiciens, de dépasser par la musique les haines fratricides, il a mûri ce rêve tout au long des années jusqu’à le rendre contagieux dans le cœur et l’esprit des membres de “Musique Espérance”, l’ONG qu’il avait fondée en 1981 au sortir des années sombres vécues par son pays, l’Argentine.
Aujourd’hui ce rêve est devenu réalité, les équipes de “Musique Espérance” sont au travail, plusieurs missions en terres arabes et israéliennes sont parties à la rencontre des jeunes musiciens, souvent dans leurs écoles et conservatoires, pour des échanges fructueux de part et d’autre. Des contacts ont été pris sur place mais aussi dans la Communauté européenne, avec des personnalités musicales, politiques gouvernementales, culturelles, etc.
Partout, le projet a rencontré un accueil attentif et chaleureux. Sans doute le caractère original du projet a-t-il contribué à capter l’attention et l’adhésion de ceux qui veulent croire encore à la Paix.
En effet, l’acte musical sera conduit autour de deux axes :
- Des concerts porteurs du message de paix auront lieu dans des théâtres, dans des lieux symboliques – comme par exemple le mémorial de Caen – dans des grandes villes de la Communauté européenne.
- Une attention très particulière portée aux publics de jeunes scolaires et étudiants, aux quartiers et établissements sociaux les plus défavorisés, aux banlieues à forte proportion d’immigrés.
Partout où ce sera possible, le dialogue avec le public sera favorisé et l’on pourra aussi proposer une information sur le sens de la démarche de cet orchestre, sur la situation des pays dont les musiciens sont issus. Un matériel audio visuel, dont le film du Mémorial de Caen, pourra soutenir les échanges. Les programmes des concerts prévoient aussi une place pour la musique populaire moyen orientale.
Avec sa participation à ces Journées de la solidarité humaine, l’Orchestre pour la Paix se produit pour la troisième fois de son existence.